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Jeudi 1 Août 2024
Manu Katché, Thomas Dutronc, Erik Truffaz
One shot not live
Une "carte blanche" à Manu Katché, batteur magicien et subtil. Il nous crée cette soirée magique en réunissant ses compères de carrière Thomas Dutronc, Erik Truffaz et leurs amis. Une soirée "All stars", pour les amateurs de jazz.

*Cette soirée est placée sous le parrainage exclusif d’Alfredo Gangotena, membre de la famille d’Émile Ollivier.
On ne présente plus Manu Katché, l'un des meilleurs batteurs au monde, lui qui a tenu les baguettes pour les plus grands artistes francophones (Jonasz, Cabrel, Stephan Eicher...) et internationaux (Sting, Peter Gabriel...). De 2007 à 2010, il anime sur la chaîne ARTE un programme intitulé "One Shot Not" où il invite des musiciens de tous horizons à se produire et à faire le boeuf. C'est ce concept que le musicien reprend sur scène ; accompagné de son groupe avec lequel il a enregistré son dernier album The ScOpe, il invite des musiciens à venir partager leur univers avec le sien pour un concert qui forcément, sera unique et inédit !

Manu Katché, batterie
Elvin Galland, claviers
Jérôme Regard, basse
Patrick Manouguian, guitare
Isadora, voix
Thomas Dutronc, guitare & voix
Erik Truffaz, trompette

Tarifs :

Plein - 70€
Réduit - 30€
PMR : Réservation par téléphone obligatoire

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Château de la Moutte - Palmeraie
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au programme
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Manu Katché
Formation classique, Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, à l'origine le musicien Manu Katché est promis à la noble carrière de percussionniste au sein d'un orchestre symphonique. Probablement est-ce là l'une des causes du « son Katché » qui fait que son coup de baguette est reconnu entre mille par les mélomanes avertis. Un coup de baguette qui va le détourner du classique pour le mener au jazz puis au pop-rock. Très vite on le retrouve, musicien de scène et de studio, aux côtés des grands Français : Goldman, Souchon, Chedid, Catherine Lara, Michel Jonasz, mais il doit l'explosion de sa carrière à Peter Gabriel qui lui demande de tenir la batterie pour l'album « So ».

Certains musiciens refusent d'être rangés dans une catégorie, au risque de déranger les plus timorés. C'est le privilège de Manu, capable de brasser toutes les influences et de s'adapter à tous les styles.

Immédiatement, le son très particulier de ses drums le fait repérer par les stars du pop-rock et lui ouvre les portes des studios et grandes scènes internationales. Ainsi va-t-il enregistrer pour Joni Mitchell, Sting, Dire Straits, Tears for Fears, The Christians, Robbie Robertson, Joan Armatrading, Paul Young, Tracy Chapman, Youssou N'Dour, Pino Danielle, Simple Minds, Joe Satriani, Richard Wright, sans bouder pour autant ses camarades francophones puisqu'il retrouve entre deux Véronique Sanson, Francis Cabrel, Laurent Voulzy, Stephan Eicher, Michel Petrucciani...

Côté reconnaissance officielle, les choses vont bon train : première Victoire de la Musique pour « Meilleurs arrangements » en 86, seconde Victoire en 87 au titre de « Meilleur musicien de studio » ; sacré « Best coming up drummer of the year » la même année par « Modern Drummer », il engrange sa troisième Victoire de la Musique en 1996 pour la B.O. du film « Un Indien dans la ville ». En 96, c'est le Drum Festival de Montréal qui lui décerne un award, puis en 2004 c'est au tour de notre Ministre de la Culture de l'inscrire à l'ordre de Chevalier des Arts et Lettres. En dernier lieu sa création musicale pour le Musée Grévin et bientôt son effigie en cire confirment la notoriété de l'authentique personnage qu'est Manu Katché.

Salué, récompensé, autant comme musicien exceptionnel que compositeur de talent, il ne renonce jamais pour autant à ses premières amours : le jazz. En témoigne la création de son groupe « Manu Katché Tendances » en 2004, avec lequel il entreprend des tournées internationales et son appétit pour le « jazz nordique » du saxophoniste norvégien Jan Garbarek avec son album, "Neighbourhood" en 2005, édité chez la mythique maison de disques de Manfred Eicher : ECM Records. Côté albums toujours, le suivant, "Playground", est sorti chez ECM/Universal en 2007, « Third Round », sort en mars 2010 (toujours chez ECM/Universal). Le tout dernier opus de Manu, intitulé tout simplement "Manu Katché" voit le jour le 29 octobre 2012 (ECM/Universal). Les formations sont renouvelées à chaque tournée.

De 2007 à fin 2010, Manu Katché animait sur Arte "One Shot Not" tous les jeudis vers 23h. Fin mars 2010, il a présenté une nouvelle émission "Musicalities" sur France Inter de 22h à minuit. En 2012, Manu reprend les baguettes de la tournée anniversaire de « So » avec Peter Gabriel. ;
En 2014, Manu Katché sort « Live in concert » sur le label ACT avec Jim Watson, Tore Brunborg et Luca Aquino, après une tournée marathon de plus de 150 concerts à travers le monde.

Un nouvel album en quintet (avec Ellen Andrea Wang à la basse) « Unstatic » sort le 11 mars 2016 chez Anteprima Productions / Musicast. Il donne son premier concert à l’Olympia en tant que leader : Manu Katché & Friends le 7 avril 2016 avec une pléiade d’invités dont Sting, Stephan Eicher, Richard Bona, Raul Midon, Noa.

En 2017/2018, il explore la formule du quartet en enregistrant « The Scope » avec un compagnon de longue date à la basse: Jérôme Regard (qui sait s’adapter à tous les contextes : jazz, pop, rock… et qui a joué avec Michel Legrand, Jan Garbarek, Louis Winsberg…), le guitariste Patrick Manouguian, qui accompagne aussi bien des grands noms du jazz (Dee Dee Bridgewater, Minino Garay, Didier Lockwood…) que de la variété française (Bernard Lavilliers, Florent Pagny…) et le réalisateur de l’album et pianiste Jim Henderson.
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Thomas Dutronc
Fils de Jacques Dutronc et de Françoise Hardy, Thomas Dutronc est né à Paris le 16 juin 1973.

Après l'apprentissage de la guitare et des collaborations avec des musiciens de jazz manouche (AJT Guitar Trio), il fait une entrée remarquée dans l'univers de la chanson avec son premier album Comme Un Manouche Sans Guitare (n°5, 2007) et le titre « J'aime plus Paris », suivi d'une grande tournée résumée dans un album en public capté au Zénith de Paris.
L'album suivant Silence On Tourne, On Tourne en Rond (2011), dans le style jazz manouche qu'il affectionne, se classe n°2 des ventes et précède Eternels Jusqu'à Demain (n°4, 2015), enregistré à Londres et s'ouvrant à des sonorités plus pop-rock. Sa réédition comprend un enregistrement en direct du studio Ferber (Live Manouche à Ferber). En 2018 sort son deuxième album en public, baptisé Live Is Love, dans lequel le guitariste et chanteur est accompagné par Les Esprits Manouches.

De retour en studio, Thomas Dutronc enregistre son quatrième album Frenchy(2020), en compagnie des musiciens de jazz Rocky Gresset (guitare), Eric Legnini (piano), Thomas Bramerie (contrebasse) et Denis Benarrosh (batterie). Constitué de standards de la chanson française et du jazz, il inclut des collaborations avec Iggy Pop, Diana Krall, Billy Gibbons, Youn Sun Nah, Stacey Kent et Jeff Goldblum.
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Erik Truffaz
Il a quel âge, Erik ? 8, 9 ans ? Un soir de bal, les filles ont enfilé une robe pastel, les garçons ont bien noué leur cravate, la moiteur électrise. Erik est le fils du chef d'orchestre ; dans ces nuits périphériques, cela confère un certain statut, presque une immunité. Et pourtant il a peur, il saisit sa trompette, actionne les trois pistons pour se convaincre qu'ils répondent encore, et il souffle. Première improvisation sur un morceau de Sacha Distel : « L’argent… l'argent », où il est dit que le bonheur vaut mieux que les biftons, c'était bien trouvé, il en a fait un chemin de vie.

Il est né au début des années 1960, dans un territoire intermédiaire qui ne procède ni vraiment de la France, pas tout à fait de la Suisse, le pays de Gex, ses fanfares et donc ses bals du samedi soir où la musique n'a que quelques fonctions précises : abattre les murs intérieurs et extérieurs, tremper le dos, faire mal aux pieds et dégoter une épaule où se blottir. Tous les portraits d'Erik Truffaz insistent sur l'expérimentateur, le tout-terrain, sa capacité à se lover dans une œuvre symphonique, derrière des tablas indiens, des guitares distordues qui se battent contre des murs de son. On n’a rien compris à son odyssée intime si on ne voit pas que la musique est d'abord, chez lui, un truc imparable pour tomber amoureux.

Il s'est cogné très tôt les méninges contre les musiques binaires. Le premier concert de sa vie, c'était Joe Dassin. Plus tard, libre de ses choix, il a bouffé Pink Floyd, le Miles électrique, des zones franches où cette timidité, cette façon de rentrer les épaules, va être déviée par la puissance de l'environnement. On a vu jeune Erik Truffaz donner de l'air dans un groupe de rap à Lausanne, Silent Majority, puis faire l'aller-retour dans la nuit à Londres pour animer des soirées Drum 'n’bass. Erik Truffaz se rend compte que sa trompette parle un espéranto nouveau, elle est capable de bâtir les décors les moins attendus. Elle est un visa planétaire, des bottes de sept lieues, un passe-muraille.

Erik possède donc un joujou extra pour l'aider à conquérir le monde. Mais il lui faut encore une brigade, une petite troupe solide, pour lui dessiner des parterres immenses et le protéger de la peur. Il y a une trentaine d'années, le Erik Truffaz Quartet devient une des meilleures machines à explorer les temps qu'on ait connues. Il fabrique pour le label Blue Note des classiques de leur époque, du jazz qui trafique les rythmiques électroniques, « The Dawn », « Bending New Corners » ; ils ne s'aperçoivent de leur succès phénoménal que lorsque, à Marseille, ils se trouvent face à une marée humaine qui poireaute sans espoir véritable devant le club où le quartette jouera ce soir.

On aurait sans doute conseillé à Erik Truffaz de continuer à pétrir indéfiniment ces petits pains de jazz racé, modernes juste ce qu'il faut, impétueux, d'une recette qui ne demandait qu'à être développée jusqu'à plus soif. Il a fait très exactement le contraire. Depuis 30 ans, ce trompettiste à la gueule d'oiseau ne cesse de prendre la route à contresens, de roder sa conduite sur les chemins de montagne, de brandir sa trompette face aux géants qu'il croise. Qui peut se vanter d’un tel palmarès ? Erik Truffaz a balancé ses rimes dans le dos du compositeur Pierre Henry, il a hanté les nuits infinies de Christophe, il a repeint les dessins d’Enki Bilal avec des notes à base de bleu, il a partagé la scène avec Jacques Weber, Sandrine Bonnaire, et on aurait dit ces soirs-là que toutes ses lectures revenaient à la surface de son embouchure, il a enregistré en Inde au bord du Gange, il a chanté avec une diva malienne et avec les Dandy Warhols, il a offert des partitions à des orchestres symphoniques, il a écrit abondamment pour le cinéma comme si son instrument, au fond, ne servait qu'une cause : extraire l'émotion enfouie dans tout ce qui le traverse.

On l'aperçoit très souvent dans des demi-squats, invité par de très jeunes groupes qui voient en lui la statue du commandeur. Il est plus excité qu’eux. Il est plus euphorique. Parce que ce type à chapeau et chemise blanche n’a rien oublié de l'anxiété mêlée d’audace qu'il faut pour monter sur scène. Il n'en dit jamais trop. Il abandonne de longs espaces aux autres. Le silence que ses compagnons saisissent après Erik, c'est encore du Truffaz. Il y a quelques années, il s'est réveillé un matin avec la boule au ventre : il devait jouer le morceau préféré de sa mère, du Verdi, dans une église où elle reposait. Il n'a pas failli. On n’est pas là pour montrer ses doutes, mais pour casser la baraque.
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